L’impact sur les finances publiques de 30 ans d’immigration en France
Xavier Chojnicki
Lionel Ragot
Ndeye-Penda Sokhna
La question migratoire s’est retrouvée au centre des débats politiques de ces dernières années, qu’il s’agisse du vote anglais en faveur du Brexit en juin 2016, de l’élection de Donald Trump aux États-Unis en novembre 2016 ou encore des élections législatives fédérales en Allemagne en septembre 2017. À chaque fois, le débat politique s’est polarisé sur le nombre de migrants que l’économie du pays pouvait « raisonnablement » accueillir et surtout sur le coût qui en résulterait pour la collectivité. Si cette question a été relativement peu abordée durant la dernière élection présidentielle en France, elle n’en demeure pas moins un sujet de préoccupation des Français. Cette Lettre apporte des éléments d’évaluation de la contribution nette des immigrés aux finances publiques françaises sur une période de plus de 30 ans (1979 à 2011), en la calculant comme la différence entre les taxes, cotisations et impôts divers versés et l’ensemble des bénéfices obtenus du secteur public. Les estimations réalisées montrent que, sur l’ensemble de la période étudiée, la contribution des immigrés en pourcentage du PIB est relativement faible (entre - 0,5 % et + 0,05 %). À aucun moment l’immigration n’a déterminé l’ampleur et l’évolution du solde budgétaire primaire.
Xavier Chojnicki
Lionel Ragot
Ndeye-Penda Sokhna
Keywords : Migration internationale | Finances publiques | Protection sociale
JEL : E62, F22, H62
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