Après deux années de récession, la zone euro retrouvera une croissance médiocre en 2014. Il en sera de même pour la France, laquelle est juste parvenue à récupérer le niveau du PIB de 2008, cinq ans après le paroxysme de la crise financière. Comment aller de l’avant ?
Comment concilier consolidation budgétaire et rétablissement d’une croissance suffisamment robuste pour faire baisser durablement le chômage ? Quelles avancées institutionnelles pourraient remettre en mouvement la construction européenne ? Les réponses que l’on va apporter dans ce chapitre trouvent leur inspiration dans une étude récente, conduite par un groupe de travail pour le compte de l’Institut CDC pour la recherche en sciences sociales [Aglietta et al., 2014].
Comme le disait Keynes, quiconque ignore l’histoire est condamné à répéter les erreurs du passé. Aussi est-il de bonne méthode de commencer par tirer les leçons d’un vaste ensemble d’expériences, fructueuses ou non, de politiques menées par différents pays pour remettre en ordre leurs finances publiques et diminuer leur dette. Un enseignement précieux est que les politiques budgétaires visant à rétablir la situation des finances publiques ne sont efficaces que si elles s’inscrivent dans un ensemble de politiques économiques adapté aux conditions dans lesquelles les finances se sont auparavant dégradées. Les conditions qui ont abouti à la crise actuelle des finances publiques sont fondamentalement déterminées par la financiarisation des économies. Il s’ensuit qu’aucune politique de consolidation budgétaire ne peut actuellement réussir si les systèmes financiers ne sont pas remis en ordre par des politiques prudentielle et monétaire adéquates. Nous nous intéressons alors au changement de doctrine monétaire indispensable pour que la politique monétaire prenne au sérieux la stabilité de la finance dont les titres de dettes publiques constituent le pivot.
Munis de ces enseignements historiques et de ces outils théoriques, nous pouvons essayer de formuler des voies d’avenir pour la zone euro. Nous montrerons que les besoins de réformes institutionnelles sont criants car les dysfonctionnements ne sont surmontables que si l’euro devient une monnaie complète, autrement dit, que si un lien fort est établi entre monnaie et budgets.
Comment concilier consolidation budgétaire et rétablissement d’une croissance suffisamment robuste pour faire baisser durablement le chômage ? Quelles avancées institutionnelles pourraient remettre en mouvement la construction européenne ? Les réponses que l’on va apporter dans ce chapitre trouvent leur inspiration dans une étude récente, conduite par un groupe de travail pour le compte de l’Institut CDC pour la recherche en sciences sociales [Aglietta et al., 2014].
Comme le disait Keynes, quiconque ignore l’histoire est condamné à répéter les erreurs du passé. Aussi est-il de bonne méthode de commencer par tirer les leçons d’un vaste ensemble d’expériences, fructueuses ou non, de politiques menées par différents pays pour remettre en ordre leurs finances publiques et diminuer leur dette. Un enseignement précieux est que les politiques budgétaires visant à rétablir la situation des finances publiques ne sont efficaces que si elles s’inscrivent dans un ensemble de politiques économiques adapté aux conditions dans lesquelles les finances se sont auparavant dégradées. Les conditions qui ont abouti à la crise actuelle des finances publiques sont fondamentalement déterminées par la financiarisation des économies. Il s’ensuit qu’aucune politique de consolidation budgétaire ne peut actuellement réussir si les systèmes financiers ne sont pas remis en ordre par des politiques prudentielle et monétaire adéquates. Nous nous intéressons alors au changement de doctrine monétaire indispensable pour que la politique monétaire prenne au sérieux la stabilité de la finance dont les titres de dettes publiques constituent le pivot.
Munis de ces enseignements historiques et de ces outils théoriques, nous pouvons essayer de formuler des voies d’avenir pour la zone euro. Nous montrerons que les besoins de réformes institutionnelles sont criants car les dysfonctionnements ne sont surmontables que si l’euro devient une monnaie complète, autrement dit, que si un lien fort est établi entre monnaie et budgets.
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