Le 14e plan quinquennal chinois, adopté en 2020, vise à entreprendre la transition d’une société de prospérité moyenne à une économie socialiste de marché pleinement développée pour le centenaire de la République populaire de Chine en 2049. C’est la nouvelle ère où la trajectoire recherchée est fondée sur le principe de double circulation.

Au niveau domestique, il s’agit d’un soutien à l’investissement et à l’innovation pour parvenir à l’autosuffisance technologique. C’est aussi le renforcement de la stabilité financière dans un contexte de surendettement des entreprises et notamment des promoteurs immobiliers. Deux autres axes de réforme, pourtant cruciaux pour la soutenabilité du modèle économique chinois, semblent être mis au second plan. Tout d’abord, le renforcement des filets de sécurité qui prendrait en compte la baisse de la population et son vieillissement. Ensuite, la transformation du modèle de production qui serait nécessaire pour crédibiliser l’objectif de neutralité carbone en 2060.

À l’international, la Chine recherche une alternative au modèle occidental comportant trois priorités : s’assurer une place de premier plan dans les nouvelles technologies (énergie verte, intelligence artificielle, calcul quantique, biotechnologie), poursuivre la visée d’un ordre mondial multipolaire en enrôlant le Sud global dans l’essor des Nouvelles routes de la soie, et réintégrer Taiwan.