Points clés :

• Depuis la crise globale, le commerce extérieur de la Chine est moins porté par son insertion dans les chaînes mondiales de production (commerce de processing) que par l’offre et la demande proprement chinoises (commerce « ordinaire »).
• Les entreprises à capitaux étrangers implantées en Chine prennent de fortes positions dans les importations pour le marché intérieur et renforcent leur insertion dans le tissu productif chinois.
• Les firmes privées chinoises émergent comme acteurs dynamiques grâce à leurs exportations de produits peu sophistiqués à destination des pays en développement.
• Dans les années 2000, les importations à destination de la demande intérieure chinoise (importations ordinaires) ont été tirées par les produits primaires et les biens de consommation haut de gamme.
• L’Union européenne a gardé sa forte position dans les importations ordinaires du pays grâce à Allemagne dont les exportations ont été portées autant par les biens de consommation que par les biens d’équipement.

 Résumé :
Depuis la crise globale, la dynamique commerciale chinoise ne procède plus de son insertion dans les chaînes mondiales de production (commerce de processing) et elle est portée par le commerce « ordinaire », c'est-à-dire l’offre et la demande proprement chinoises. Comme le montre l’engagement accru des entreprises à capitaux étrangers  dans les échanges ordinaires du pays, la Chine est de moins en moins une base de production pour l’exportation et de plus en plus un marché intérieur à capter.  La demande de biens de consommation haut de gamme a bénéficié aux exportateurs européens, et notamment à l’Allemagne.

 Mots-clés : Chine | Modèle de croissance | IDE | Commerce extérieur | Marché domestique

 JEL : F2, F1, F15, F23, 053