A Case for Intermediate Exchange-Rate Regimes
Agnès Bénassy-Quéré
Véronique Salins
Points clés :
Agnès Bénassy-Quéré
Véronique Salins
Résumé :
Les régimes de change intermédiaires demeurent très répandus dans le monde et notamment dans les pays émergents ou en développement, et ce malgré la mobilité croissante des capitaux qui rend difficile tout contrôle des taux de change. Couramment utilisés pour étudier les régimes de change depuis les années 1990, les modèles de la nouvelle économie keynésienne opposent traditionnellement les changes fixes aux changes flexibles, négligeant les régimes intermédiaires. On cherche ici à combler ce manque en comparant les performances des régimes "en coin" (complètement fixes ou complètement flexibles) à celles d’un régime intermédiaire où les autorités chercheraient à limiter à la fois l’inflation et les écarts du taux de change nominal par rapport à son niveau d’équilibre stationnaire, quand une petite économie est frappée par différents types de chocs. Lorsqu’aucune friction n’entrave l’ajustement des salaires, nos résultats sont en ligne avec la littérature de la nouvelle économie keynésienne, plaidant en faveur des régimes de change flexible. En revanche, lorsque les rigidités nominales pesant sur les salaires sont prises en compte, le régime intermédiaire devient préférable pour une économie subissant essentiellement des chocs de productivité et des chocs de taux d’intérêt étranger. C’est généralement le cas dans les pays émergents et en développement. Le régime de change flottant (avec ciblage de l’inflation) est plus adapté si l’économie doit fréquemment faire face à des chocs de demande étrangère et de prix étrangers. Le régime de change fixe est toujours dominé, en termes de bien-être, par l’un ou l’autre des deux autres régimes.
Mots-clés : REGIME DE CHANGE | MODELE DSGE | SMI | G20 | G20
JEL : f33, f41, F42, F50
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