Wage Bargaining and the Boundaries of the Multinational Firm
Maria Bas
Juan Carluccio
Points clés :
Maria Bas
Juan Carluccio
Résumé :
Est-ce que les variations des institutions qui réglementent les marchés locaux du travail entre les pays affectent les réponses organisationnelles des entreprises multinationales ? En utilisant des données microéconomiques sur l’activité des entreprises multinationales localisées en France, nous montrons que les entreprises multinationales ont tendance à importer des biens intermédiaires auprès des fournisseurs locaux au lieu d’engager un investissement direct à l’étranger lorsqu’elles importent ces biens des pays où la main d’oeuvre est organisée en syndicats forts. Cet effet est plus important pour les entreprises opérant dans les industries capitalistiques. Nous développons un modèle théorique qui rationalise ces résultats. La fragmentation de la chaîne de valeur affaiblit le pouvoir de négociation des syndicats, et cela induit stratégiquement une plus faible part de revenus pour le syndicat. La sous-traitance permet à la multinationale de réduire la part de surplus appropriée par le syndicat et cela augmente les incitations à investir. Puisque le sous-investissement est plus coûteux quand le capital a relativement plus d’importance pour la production, les incitations à la sous-traitance sont plus fortes dans les industries capitalistiques. Nos résultats suggèrent que les entreprises multinationales utilisent leur structure organisationnelle de manière stratégique lorsqu’elles décident d’importer les biens intermédiaires dans un pays où les syndicats sont forts.
Mots-clés : Négociations salariales | Syndicats | Choix organisationnel | Firmes multinationales
JEL : F10, F12, F41
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