Le fractionnement international des chaînes de valeur ajoutée a pu jouer un rôle important dans les écarts de compétitivité apparus au sein de la zone euro, notamment concernant les performances relatives de l’Allemagne et de la France en matière d’exportations. L’objectif du présent rapport est d’approfondir l’analyse du rôle des échanges de biens intermédiaires en termes de compétitivité de la France et de l’Allemagne dans les échanges.
Nous montrons que contrairement à l’Allemagne, la France n’a pas augmenté la part dans les importations des produits retournant dans le processus de production sur la période 1987-2007, qu’il s’agisse de biens intermédiaires ou de biens d’investissement : la France importe de façon croissante pour satisfaire ses besoins de consommation alors que l’Allemagne a d’avantage intégré ses importations dans son processus de production. C’est d’ailleurs le fractionnement de la chaine des valeurs qui permet à l’Allemagne non seulement d’augmenter ses parts de marché mondiales mais également de diversifier celles-ci.
L’Allemagne a une distribution sectorielle de ses parts de marché mondiales bien moins concentrée que la France. Le modèle compétitif allemand permet d’avoir des positions fortes dans un grand nombre d’activités tandis que la France voit ses parts de marché régresser. Les importations de biens intermédiaires ont donc un impact beaucoup plus favorable sur la compétitivité allemande que dans le cas français.
Le fractionnement de la chaine des valeurs a également un impact important sur l’organisation et l’efficacité microéconomique. Nous notons des similitudes et des différences notables dans les logiques françaises et allemandes d’organisation globale de la production.
Dans le cas de la France, tout comme celui de l’Allemagne, nous montrons que la taille de marché motive l’internationalisation des entreprises beaucoup plus que les économies de coûts. La géographie de localisation des entreprises allemandes et françaises est d’ailleurs similaire, les firmes multinationales des deux pays se localisant principalement dans les pays de l’OCDE.
Une première différence notable concerne la provenance des importations de biens intermédiaires. Si l’on note une forte intégration franco-allemande, la distribution géographique des importations françaises est beaucoup plus concentrée que pour l’Allemagne. On observe une forte corrélation entre l’intensité du fractionnement des chaines et l’implantation des filiales à l’étranger. Nous montrons enfin que l’externalisation de la production de biens intermédiaires à des fournisseurs indépendants affecte négativement les ventes des filiales françaises. Ceci est révélateur du manque de complémentarité entre ces biens intermédiaires externalisés et le processus de production de la filiale étrangère.
Nous montrons que contrairement à l’Allemagne, la France n’a pas augmenté la part dans les importations des produits retournant dans le processus de production sur la période 1987-2007, qu’il s’agisse de biens intermédiaires ou de biens d’investissement : la France importe de façon croissante pour satisfaire ses besoins de consommation alors que l’Allemagne a d’avantage intégré ses importations dans son processus de production. C’est d’ailleurs le fractionnement de la chaine des valeurs qui permet à l’Allemagne non seulement d’augmenter ses parts de marché mondiales mais également de diversifier celles-ci.
L’Allemagne a une distribution sectorielle de ses parts de marché mondiales bien moins concentrée que la France. Le modèle compétitif allemand permet d’avoir des positions fortes dans un grand nombre d’activités tandis que la France voit ses parts de marché régresser. Les importations de biens intermédiaires ont donc un impact beaucoup plus favorable sur la compétitivité allemande que dans le cas français.
Le fractionnement de la chaine des valeurs a également un impact important sur l’organisation et l’efficacité microéconomique. Nous notons des similitudes et des différences notables dans les logiques françaises et allemandes d’organisation globale de la production.
Dans le cas de la France, tout comme celui de l’Allemagne, nous montrons que la taille de marché motive l’internationalisation des entreprises beaucoup plus que les économies de coûts. La géographie de localisation des entreprises allemandes et françaises est d’ailleurs similaire, les firmes multinationales des deux pays se localisant principalement dans les pays de l’OCDE.
Une première différence notable concerne la provenance des importations de biens intermédiaires. Si l’on note une forte intégration franco-allemande, la distribution géographique des importations françaises est beaucoup plus concentrée que pour l’Allemagne. On observe une forte corrélation entre l’intensité du fractionnement des chaines et l’implantation des filiales à l’étranger. Nous montrons enfin que l’externalisation de la production de biens intermédiaires à des fournisseurs indépendants affecte négativement les ventes des filiales françaises. Ceci est révélateur du manque de complémentarité entre ces biens intermédiaires externalisés et le processus de production de la filiale étrangère.
Mots-clés : COMPETITIVITE
JEL : F14
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