
Carl Grekou
Thomas Grjebine
Florian Morvillier
La récente crise énergétique a replacé au premier rang des enjeux industriels le rôle des prix de l’énergie. Si le débat tend à se focaliser sur ce facteur, un autre déterminant, trop souvent négligé, joue un rôle crucial sur la compétitivité industrielle : la politique budgétaire et son corollaire sur la demande. Une politique de relance peut compromettre la compétitivité en exerçant une pression à la hausse sur les prix, qui finit par pénaliser les exportations. C’est ce que l’on a observé : en moyenne, au cours des trois dernières décennies, une hausse de 1 % de la demande dans les économies avancées a eu, à un horizon de trois ans, un impact négatif de 1,8 % sur les exportations de produits manufacturés. Toutefois, l’effet sur la valeur ajoutée va dépendre du degré d’ouverture au commerce international : dans un secteur faiblement exposé, les ventes domestiques compensant la baisse des exportations, l’accroissement de la demande stimule la valeur ajoutée industrielle alors que c’est le contraire qui se produit pour un secteur fortement exposé, la baisse des exportations l’emportant sur la hausse des ventes domestiques.



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