Immigration étudiante en provenance des pays en développement : comment en conserver les bénéfices tout en limitant les craintes des services de l’immigration ?
Jérôme Gonnot
Jérôme Gonnot
Depuis une quinzaine d’années, la concurrence s’intensifie pour accueillir les étudiants étrangers. Ces étudiants étant de plus en plus nombreux à venir de pays en développement, cela fait parfois craindre aux pays d’accueil qu’il ne s’agisse d’immigration déguisée, avec pour conséquence des taux d’approbation de leurs demandes de visa faibles. Pour continuer à attirer ces étudiants et bénéficier de la manne financière qu’ils procurent, plusieurs gouvernements ont réformé leur procédure de traitement des demandes de visa. Le Canada a ainsi mis en place le Student Partners Program en 2009 pour améliorer l’information à la disposition des agents de l’immigration. Ce dispositif a été particulièrement efficace : alors que seulement 39 % des étudiants indiens, qui avaient été acceptés par les établissements participant au programme, obtenaient un visa avant la réforme, ce taux d’approbation a augmenté de 88 % pendant les cinq années qui ont suivi son introduction. En outre, ce dispositif a incité près de deux fois plus d’Indiens à demander un visa pour étudier dans les établissements participant au programme. Au total, les inscriptions d’étudiants indiens ont presque triplé grâce à cette réforme.
Données source : let433.xlsx
Mots-clés : migrations internationales | étudiants étrangers | politique des visas
JEL : F22, H52, I23, O15
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