L’accord avait été présenté comme un tournant. Au début de l’été les ministres des Finances des pays du G20 ont approuvé une réforme prévoyant l’instauration à partir de 2023 d’un impôt minimal mondial sur les sociétés de 15 %. Il y a urgence. En témoigne l’étude publiée en début de semaine par l’Observatoire européen de la fiscalité et qui indique qu’aujourd’hui un quart des bénéfices des grandes banques de l’UE est comptabilisé dans des pays où le taux effectif d’imposition est inférieur à 15 %. Pour certains économistes cet accord signe la fin des paradis fiscaux. Qu’en sera-t-il ? Les règles seront-elles vraiment appliquées ? Quid des GAFA ? Et comment parvenir à un équilibre entre les États ?
Pour en débattre :
Lison Rehbinder, chargée de plaidoyer Financement du développement à l'ONG CCFD-solidaire.
Vincent Vicard, économiste au Centre d’études prospectives et d'informations (CEPII), responsable du programme Analyse du commerce international.
Mona Baraké, chercheuse en économie au sein de l’Observatoire européen de la fiscalité (EU Tax Observatory), et co-autrice du dernier rapport publié sur l’exil fiscal des banques.