Brésil 2022, une nation en crise. Inégalités : le grand bond en arrière
Audio du 22 septembre 2022 - Dans les médias
00:58:42
Discussion avec :
João Sette Whitaker Ferreira (Professeur d’urbanisme à l’Université de Sao Paulo), Christina Terra (Professeure d'économie à l'ESSEC Business School, chercheuse associée au CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales)), Mireille Razafindrakoto (Chercheuse à l'IRD (institut de recherche et de développement)).
Après une période d’essor qui a vu près de 30 millions de citoyens sortir de la misère au début du millénaire, depuis 2014, le Brésil traverse une succession de crises aux conséquences sociales dramatiques. La dernière en date, provoquée par la pandémie, a creusé les inégalités au point d’observer une régression sans précédent et de renvoyer des millions de Brésiliens dans la trappe de la pauvreté et de la faim. Si les politiques sociales mises en place ces dernières années maintiennent les plus vulnérables sous perfusion, l’État jouit d’une marge de manœuvre budgétaire toujours plus réduite pour maintenir ces aides.
Quelle place la question des inégalités occupe-t-elle dans la campagne électorale ? Si Lula venait à l’emporter au terme du scrutin, est-il en mesure de remettre le Brésil sur le chemin de la justice sociale tant sur le plan politique que budgétaire ? Et enfin, qu’adviendrait-il du pays si cette bombe à retardement de la pauvreté venait à exploser ?
Pour répondre à ces questions et à bien d'autres, Florian Delorme reçoit Joao Whitaker Ferreira, professeur d’urbanisme à l’université de São Paulo ainsi que Christina Terra, professeure d'économie à l'ESSEC Business School, chercheuse associée au CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales).
Concernant le bilan économique du mandat de Bolsonaro et de sa responsabilité dans le marasme social que traverse le Brésil actuellement, Christina Terra explique qu'"en 2018 on a atteint les mêmes niveaux d'inégalités qu'en 2008, donc on ne peut pas tout imputer à Jair Bolsonaro et notamment aussi car les crises s'enchaînent depuis 2014". Néanmoins, Joao Whitaker Ferreira observe qu'"il n'y a pas eu de politique structurelle proposée à court ou long terme pour relever le pays pendant le mandat Bolsonaro car sa caractéristique est de tenir des discours mais de ne rien faire."
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